Face à la persistance du racisme et de la discrimination aux États-Unis, certains citoyens noirs décident de s'expatrier en Afrique où ils espèrent vivre sans ces préjudices quotidiens. Cette dynamique baptisée « Blaxit » voit naître des communautés qui profitent non seulement d'un faible coût de la vie, mais aussi d'un sentiment accru d'acceptation sociale. Ce phénomène intervient alors que les institutions religieuses et académiques font leur introspection quant à leurs propres relations complexes avec l'histoire esclavagiste américaine – illustrées respectivement par les positions critiques prises par l'Église méthodiste africaine épiscopale et la reconnaissance publique tardive de Yale.
Cette diaspora moderne soulève des questions cruciales autour de l'inclusion, de la représentativité culturelle et politique ainsi que de la responsabilité collective face aux héritages difficiles tels que celui de l'esclavage. Les expériences individuelles de personnes telles que Jes'ka Washington, Shoshana Kirya-Ziraba et les Bradleys illustrent combien il peut être tentant de partir loin derrière soi quand bien même cela impliquerait de traverser l'Atlantique jusqu'à l'autre rive. En effet, si quelques établissements prestigieux commencent timidement à assumer leurs rôles troubles durant l'ère coloniale et celle de l'esclavage, force est de constater que nombre d'institutions peinent encore à prendre pleinement conscience de cet impératif moral et sociétal.
Source : https://www.lemag.africa/mafrique/i/78587707/une-n...