Samedi soir, une scène choquante s'est déroulée en Tunisie. Sonia Dahmani, avocate et chroniqueuse critique envers le président Kais Saied, a été brutalement arrêtée par les forces de sécurité à la Maison de l'avocat à Tunis où elle avait trouvé refuge. Son interpellation faisait suite à des commentaires sarcastiques à la télévision, ironisant sur la situation du pays.
Une équipe de France 24 présente sur les lieux a capté en direct l'arrestation musclée. Les images montrent les policiers interrompre l'interview, s'emparer de la caméra et interpeller brièvement le caméraman. La chaîne a dénoncé cet incident comme une atteinte à la liberté de la presse.
Sonia Dahmani est visée par une enquête pour diffusion de "fausses informations" et "incitation à la haine", en vertu d'un décret-loi promulgué en 2022 par le président Saied, critiqué pour museler la liberté d'expression. Le même week-end, deux autres chroniqueurs, Borhen Bssais et Mourad Zeghidi, ont été incarcérés pour avoir critiqué la situation dans le pays.
Depuis le coup de force du président Saied en juillet 2021, qui lui a permis de s'arroger les pleins pouvoirs, les ONG expriment leurs inquiétudes. Elles dénoncent une vague de répression visant les voix dissidentes : journalistes, avocats, opposants politiques, militants associatifs, et un recul des droits. Personne ne semble à l'abri s'il ose exprimer son désaccord avec le régime.
Ces arrestations illustrent la dérive autoritaire et liberticide en Tunisie. Le pays sombre dans une situation préoccupante, autrefois dernier bastion démocratique des printemps arabes. La communauté internationale doit faire pression sur les autorités pour respecter les droits fondamentaux et cesser de réprimer les voix critiques. L'avenir de la démocratie tunisienne est en jeu.
Source : https://www.lemag.africa/lemagazine/i/80217908/tun...