La Somalie a signé des accords de sécurité avec les États-Unis, la Turquie et l'Ouganda en réponse aux craintes d'un conflit dans la Corne de l'Afrique. Ces accords interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre la Somalie et son voisin éthiopien, suite à un accord de janvier entre Addis-Abeba et le Somaliland, une région séparatiste autoproclamée que Mogadiscio revendique comme étant la sienne. Cet accord donnerait à l’Éthiopie enclavée un accès aux ports du golfe d’Aden, l’une des routes maritimes les plus fréquentées au monde.
L'accord avec les États-Unis prévoit la construction de cinq bases militaires pour l'armée somalienne afin de renforcer sa capacité militaire face aux menaces persistantes du groupe extrémiste al-Shabab. L'accord de sécurité de 10 ans avec la Turquie vise à renforcer la force navale somalienne, tandis que l'accord avec l'Ouganda approfondit la collaboration militaire.
Le président somalien, Hassan Cheikh Mohamoud, a exprimé sa ferme opposition à l'accord entre l'Éthiopie et le Somaliland, le qualifiant de "folie" et avertissant que la Somalie se défendrait par tous les moyens possibles. La Somalie a également appelé l'ONU, l'Union africaine, la Ligue arabe et le groupement régional d'Afrique de l'Est, l'IGAD, entre autres, "à défendre le droit de la Somalie de défendre sa souveraineté et de forcer l'Éthiopie à adhérer aux lois internationales".
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a réaffirmé l'importance de la coopération régionale et internationale pour combattre le terrorisme, désorganiser le financement du terrorisme et les flux financiers illicites et mettre un terme au trafic d’armes en Somalie.
Source : https://www.lemag.africa/mafrique/i/78737447/somal...