La présidente du Parlement sud-africain, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, 67 ans, est sous enquête pour corruption présumée. Une unité spéciale de police agissant pour le compte de l'Autorité nationale des poursuites pénales (NPA) a perquisitionné son domicile à Johannesburg pendant plus de cinq heures mardi.
Mapisa-Nqakula, une figure de la lutte anti-apartheid et membre du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), est accusée d'avoir sollicité et reçu des pots-de-vin d'au moins 122 000 dollars d'un entrepreneur militaire lorsqu'elle était ministre de la Défense entre 2012 et 2021. En échange, son entreprise aurait obtenu pour 210 millions de rands de contrats des forces armées sud-africaines en 2019.
La présidente du Parlement "maintient fermement son innocence" et affirme n'avoir "rien à cacher". Elle a pleinement avec les enquêteurs pendant la perquisition.
Le président Cyril Ramaphosa, élu en 2018 sur la promesse d'éradiquer la corruption, est lui-même visé par des allégations. Un rapport parlementaire suggère qu'il aurait pu agir contre la corruption d'État sous son prédécesseur Jacob Zuma lorsqu'il était vice-président.
L'opposition réclame la démission de Mapisa-Nqakula. Elle estime que son maintien "compromet l'intégrité" du Parlement avant les élections générales du 29 mai. Selon les sondages, l'ANC, éclaboussé par les affaires, risque de perdre pour la première fois la majorité absolue.
Le parquet national a confirmé la perquisition chez la présidente du Parlement mais n'a pas fourni plus de détails. L'enquête suit son cours pour déterminer d'éventuelles poursuites contre Mapisa-Nqakula.
Source : https://www.lemag.africa/lemagazine/i/79019916/sca...