Dans un développement juridique qui pourrait avoir des répercussions importantes sur la couverture médiatique des conflits, des survivants du massacre au festival de musique Nova ont déposé une plainte contre l'Associated Press. Ils accusent l'agence de presse internationale d'avoir sciemment utilisé les services de journalistes indépendants liés au Hamas lors de l'attaque du 7 octobre contre la clôture frontalière de Gaza.
La plainte, qui s'appuie sur la loi sur l'anti-terrorisme, allègue que l'AP aurait dû être consciente, par une simple diligence raisonnable, des affiliations des quatre hommes avec le Hamas, une organisation désignée comme terroriste par de nombreux gouvernements. Les plaignants soutiennent que ces journalistes n'étaient pas de simples observateurs mais des "participants à part entière" dans l'attaque, ce qui soulève des questions éthiques sur la responsabilité des médias dans la sélection de leurs collaborateurs, en particulier dans des zones de conflit.
L'affaire est d'autant plus sensible que l'un des journalistes, Hassan Eslaiah, a été photographié en 2020 avec le leader du Hamas, Yahya, ce qui a suscité une controverse supplémentaire. Ce procès met en lumière les défis auxquels sont confrontés les médias lorsqu'ils rapportent des événements dans des régions instables et la nécessité d'une vigilance accrue pour éviter toute complicité, même involontaire, avec des acteurs violents.
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