Liberté d'expression ou sécurité? L'USC annule le discours d'une valedictorian propalestinienne

L'Université de la Californie du Sud (USC) a annulé le discours de remise des diplômes de sa major de promotion 2024, Asna Tabassum, une étudiante en génie biomédical d'origine sud-asiatique. Elle a cité des préoccupations sécuritaires liées à ses opinions en faveur des Palestiniens.

Asna Tabassum, choisie parmi près de 100 candidats pour son excellence académique, s'est vue retirer le droit de s'exprimer lors de la cérémonie du 10 mai après que des groupes pro-israéliens, dont Trojans for Israel et We Are Tov, l'ont critiquée pour ses vues pro-palestiniennes, les qualifiant d'antisémites.

Le vice-recteur Andrew T. Guzman a justifié cette décision en évoquant "des risques substantiels de sécurité et de perturbation", exacerbés par l'atmosphère tendue des réseaux sociaux et la situation instable du conflit israélo-palestinien.

Tabassum et le CAIR ont réagi vivement, accusant l'université de céder à une campagne de diffamation et de compromettre la liberté d'expression académique.

L'affaire a suscité des critiques contre l'USC, de la part des défenseurs de la liberté d'expression qui voient un précédent risqué, et des groupes pro-israéliens qui soutiennent.

Cette controverse survient dans un contexte de tensions croissantes autour de la liberté d'expression sur les campus universitaires américains, en particulier concernant le conflit israélo-palestinien.