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20 Février 2024 | LeMag .africa

L'engagement du Maroc dans la préservation des ressources marines africaines





La récente initiative pour évaluer les réserves halieutiques le long des côtes africaines a pris son envol avec une cérémonie marquée par la présence de ministres de la pêche de trois nations déterminantes : le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Maroc. Ce dernier, acteur majeur de cette entreprise, a mis à la disposition de la coalition un navire océanographique de pointe, symbole de son engagement et de son savoir-faire dans le domaine de la recherche marine.

Ce bâtiment avancé d'une longueur approximative de 50 mètres, bardé de divers laboratoires, constitue la plateforme depuis laquelle une équipe de quinze scientifiques marocains mettra en œuvre un vaste programme d'étude marine. En étroit partenariat avec leurs homologues béninois et ivoiriens, ils consacreront leur expertise à cartographier minutieusement les fonds marins, identifier et cataloguer les espèces présentes pour forger les stratégies de conservation qui s'imposent.

L'inauguration de cette mission s'est tenue au port autonome de Cotonou, un événement qui a réuni les principaux acteurs de la pêche dans une démonstration de solidarité et de coopération internationale. Le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, actuellement président de la COMHAFAT, a brillamment résumé l'objectif des experts marocains et béninois : « Cartographier les fonds marins de leurs différentes eaux. Identifier et répertorier l'ensemble des espèces pour pouvoir prendre les mesures de préservation de cette biodiversité et de durabilité de la ressource sur un long terme. »

Quant au ministre béninois, il souligne avec force que la « gestion durable des ressources halieutiques demande une connaissance affinée du potentiel disponible ». _« Nous prenons le chemin de la durabilité de l’économie bleue_ », et cette vision est fermement soutenue par le collaborateur marocain, le ministre Sadiki Mohammed, qui s'exprime avec optimisme concernant l'avenir des océans de la région.

La contribution significative du Maroc à cette campagne transnationale se manifeste non seulement à travers la mise à contribution de son navire océanographique de pointe, mais aussi par l’implication active de ses scientifiques spécialisés en biologie marine. Leur présence renforce la capacité technique de la mission et facilite le partage de connaissances et d'expertises entre les pays participants, mettant en lumière l'avantage de tels partenariats internationaux pour aborder les enjeux environnementaux contemporains.

L'engagement du Maroc dans cette exploration sous-marine se révèle donc être un pilier pour l'atteinte des objectifs de développement durable régionaux, en particulier ceux liés à la vie aquatique. En contribuant à un projet de préservation aussi essentiel, le Maroc renforce son rôle de leader dans la conservation marine et souligne l'importance de sa démarche à la fois pour la COMHAFAT et pour l'ensemble de la communauté africaine. La cérémonie au port autonome de Cotonou n'est que le prélude d'une mission qui, espère-t-on, débouchera sur une meilleure appréhension de l'état actuel des ressources marines et guidera la politique de pêche vers une exploitation plus consciente et respectueuse des écosystèmes.

La mission assignée reflète une prise de conscience accrue quant à la valeur intrinsèque et économique des réserves halieutiques africaines. Elle annonce une ère où la science et la diplomatie œuvrent main dans la main pour assurer non seulement la durabilité des ressources mais aussi la prospérité des populations qui en dépendent. Cette vision d'avenir, incarnée par le partenariat entre le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Maroc, est un modèle concret de coopération Sud-Sud.

Le ministre marocain Sadiki Mohammed, par ses déclarations encourageantes, souligne l'espoir que porte cette initiative : la viabilité à long terme d’une « économie bleue » africaine, dans laquelle le développement économique ne serait plus dissocié de la santé environnementale. Le Maroc, avec son navire océanographique truffé d'équipements de pointe et son équipe de scientifiques dédiés, est au cœur de cet élan vers une gestion plus écologique et plus équitable des ressources naturelles de la mer.

À mesure que la campagne avance, les données récoltées éclaireront les décisions de conservation et de gestion, tout en stimulant le dialogue interafricain sur la meilleure façon d’anticiper et d’adapter les pratiques de pêche aux changements rapides que connaissent les mers et océans.




Source : https://www.lemag.africa/mafrique/i/78484079/l-eng...




              

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