En pleine période préélectorale, l'incertitude plane sur l'avenir démocratique de l'Algérie. D'après sa Constitution, le pays doit organiser son élection présidentielle avant le 19 décembre 2024 afin de respecter la limite du second mandat du chef de l'État, Abdelmadjid Tebboune. Pourtant, divers indices et déclarations alimentent les spéculations quant à un potentiel glissement des dates vers janvier 2025. Cette atmosphère opaque suscite interrogation et confusion chez les citoyens algériens, car très peu de forces politiques ont osé discuter franchement de cette hypothétique postponement.
Les médias locaux restent silencieux face à cette épineuse question tandis que le calendrier exact du vote manque toujours à l'appel[1]. Ce mutisme généralisé contraste fortement avec l'importance cruciale de telles décisions pour l'orientation future du pays. Dans ce vide informationnel, certains leaders tels que Zoubida Assoul, figure emblématique de l'opposition, s'insurgent contre ce qu'ils considèrent être un "tabou" imposé par le pouvoir exécutif. De fait, nombreuses sont les personnes qui regrettent l'absence totale de dialogue transparent entre gouvernants et oppositions ainsi que l'omerta générale vis-à-vis de cet évènement fondamental pour toute société démocratique.
Face à ce constat alarmant, plusieurs analystes craignent que cette absence de discussion publique soit symptomatique d'une volonté manifeste de retarder davantage encore le processus électoral – quitte à violer la loi fondamentale –, plaçant implicitement sous pression tout un peuple déjà confronté à bien des défis socio-politiques. Au vu de ces développements troublants, il apparaît urgent que toutes les composantes de la vie civile algérienne engagent rapidement un véritable débat national permettant de clarifier les intentions officielles relatives à cette importante consultation populaire attendue depuis longtemps.
Source : https://www.lemag.africa/mafrique/i/78463762/incer...