Une étude récente du Haut-Commissariat au Plan (HCP) met en lumière les facteurs influençant l'inactivité des femmes sur le marché du travail marocain. L'analyse intersectionnelle révèle que malgré leur jeunesse et niveau d'éducation, elles restent fortement impactées par les traditions familiales et les considérations socioculturelles, en comparant Casablanca-Settat et l'Oriental.
Le mariage et la maternité sont importants dans la société car ils offrent un cadre pour fonder une famille et éduquer les enfants, contribuant à la perpétuation de celle-ci. Ils apportent un soutien émotionnel et pratique, créant un environnement propice à l'épanouissement personnel, et permettent la croissance et le développement individuel en apportant des défis uniques.
Selon l'étude, les femmes mariées de 25 à 34 ans, avec ou sans diplôme. La présence d'enfants dans le foyer n'influence pas significativement leur décision de travailler, l'effet cumulé du mariage, de l'âge et du niveau d'études restreint leur accès à l'emploi.
Les diplômées de l'enseignement supérieur âgées de 25 à 44 ans ont une probabilité d'inactivité à 36% sans enfant et 53% avec enfants. Parmi elles, les jeunes femmes mariées de 25 à 34 ans avec au moins un enfant ont le risque d'inactivité le plus élevé (60%).
Contrastes avec les hommes
À l'inverse, l'étude souligne que le mariage et la paternité réduisent fortement l'inactivité chez les hommes, principalement en raison des obligations financières familiales. Les hommes mariés avec enfants âgés de 25 à 44 ans affichent des taux bas, entre 0,5% et 1,6%.
Éducation: un facteur clé mais insuffisant
L'éducation est un facteur déterminant pour l'activité féminine. Cependant, le célibat et un niveau d'études supérieures ne garantissent pas l'emploi pour toutes. Les célibataires diplômées de 25 à 44 ans ont un risque d'inactivité de 13,4% à 18,2%. En revanche, le niveau d'études n'influence pas l'inactivité masculine.
Approche intersectionnelle
Cette recherche met en exergue la complexité des contraintes des femmes marocaines. Elle adopte une approche intersectionnelle combinant des méthodologies quantitatives et qualitatives. Elle vise à identifier les profils multidimensionnels des femmes les plus à risque d'inactivité en examinant les interactions entre les obstacles individuels, sociaux et contextuels.
Source : https://lemaroc.articlophile.com/le-maroc/i/791200...