La demande croissante de gélatine d'âne en Chine a des conséquences désastreuses sur les populations d'ânes en Afrique. Les peaux d'ânes, utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise et les produits de beauté de luxe, sont très convoitées, ce qui a entraîné une augmentation des abattages d'ânes sur le continent africain. Cette situation a un impact négatif sur les familles rurales africaines qui dépendent de ces animaux pour l'agriculture et le transport. En réponse à cette crise, l'Union africaine a adopté une interdiction à l'échelle du continent des exportations de peaux d'ânes.
Le nombre d'ânes en Afrique a diminué de manière significative ces dernières années en raison de l'abattage pour leur peau. Au Kenya, par exemple, la moitié des ânes a été tuée entre 2016 et 2019 pour répondre à la demande chinoise. Cette tendance a conduit certains pays, comme le Kenya, le Burkina Faso, l'Ouganda, la Tanzanie, le Botswana, le Niger, le Mali et le Sénégal, à interdire l'exportation de peaux d'ânes ou à augmenter les taxes à l'exportation pour décourager cette pratique.
L'Union africaine a décrété l'interdiction du commerce des peaux d'ânes pour une durée minimale de 15 ans, afin de protéger ces animaux et de préserver leur rôle essentiel dans la vie des communautés rurales africaines. Cette décision a été saluée par les organisations de défense des équidés, qui voient en elle une mesure drastique contre un trafic brutal et non durable.
La prochaine étape consistera à travailler à l'application de l'interdiction dans tous les pays africains et à encourager une adoption similaire dans le monde entier. Cependant, la forte demande et les prix élevés des peaux d'ânes continuent d'alimenter le vol et la contrebande, ce qui rendra l'application de cette interdiction difficile. De plus, la législation actuelle concernant le commerce des peaux d'ânes est chaotique et varie d'un pays à l'autre.
Source : https://www.lemag.africa/mafrique/i/78634164/epide...