Les tarifs prohibitifs des billets d'avion entre l'Algérie et la France, particulièrement en période estivale, suscitent la colère et la frustration au sein de la communauté algérienne expatriée. De nombreuses familles se voient contraintes de renoncer à leurs projets de vacances au pays en raison de coûts jugés exorbitants.
Un couple algérien installé en région parisienne témoigne : "Avec nos trois enfants, nous aurions dû payer plus de 3200 euros pour des billets aller-retour vers Béjaïa en plein été. C'est l'équivalent de plus de deux mois de salaire pour nous. Nous avons dû annuler nos vacances en famille, c'est un crève-cœur."
Malgré la mise en place d'une commission d'enquête par le gouvernement algérien il y a trois ans pour étudier cette problématique, la situation ne semble pas s'être améliorée. Des associations pointent du doigt la position dominante des compagnies aériennes qui profiteraient d'un manque de concurrence sur les liaisons entre les deux pays pour imposer des tarifs élevés.
Sur les réseaux sociaux, les critiques fusent, visant notamment la compagnie nationale Air Algérie régulièrement accusée de pratiquer des prix excessifs. Cette polémique met en lumière le sentiment d'injustice ressenti par de nombreux expatriés algériens qui se sentent privés du droit de maintenir des liens avec leur pays d'origine.
Face à cette situation, des voix s'élèvent pour réclamer une régulation plus stricte du secteur aérien et l'ouverture à une concurrence loyale permettant de faire baisser les prix. Au-delà des enjeux économiques, c'est aussi la question du maintien des liens familiaux et humains qui est posée.
La diaspora algérienne, estimée à plusieurs millions de personnes, principalement en France, attend des mesures concrètes pour rendre plus accessibles les voyages vers la terre natale. Une attente qui se fait de plus en plus pressante à l'approche de chaque été.
Source : https://www.lemag.africa/lemagazine/i/80033945/env...