Andreas Malm, un professeur militant pour une action climatique radicale

Andreas Malm, maître de conférences en géographie humaine à l'université de Lund en Suède, est également un militant écologiste engagé. Son dernier essai intitulé "Comment saboter un pipeline" a fait couler beaucoup d'encre et suscité la controverse. Dans cet ouvrage, il appelle ouvertement au sabotage des infrastructures liées à l'industrie pétrolière.

Pour Andreas Malm, la responsabilité de la crise climatique actuelle incombe principalement au système capitaliste et à sa quête effrénée de profits. Il rejette le concept d'Anthropocène, qui attribue le réchauffement à l'activité humaine en général. Il lui préfère le terme "Capitalocène", pointant directement du doigt le capitalisme comme la racine du problème écologique.

Selon le professeur suédois, le sabotage ciblé d'infrastructures "qui détruisent des vies" est un acte légitime. Il y voit une forme de "désarmement" visant à maintenir les énergies fossiles enfouies sous terre, afin d'éviter des catastrophes climatiques. Andreas Malm se défend cependant de promouvoir la violence envers les personnes. Il justifie uniquement la destruction d'objets qu'il juge nuisibles.

À travers ses écrits et son militantisme, Andreas Malm exhorte le mouvement écologiste à intensifier son action. Il prône des méthodes plus radicales, rompant ainsi avec l'approche pacifiste adoptée par la plupart des militants du climat actuellement. Ses positions alimentent le débat sur les moyens à employer face à l'urgence de la situation.

Si les idées d'Andreas Malm dérangent, elles ont le mérite de questionner l'efficacité des stratégies utilisées jusqu'à présent dans la lutte contre le changement climatique. Elles invitent à une réflexion sur les limites de l'action non-violente et sur la nécessité, ou non, de recourir à des modes d'action plus directs pour obtenir des résultats rapides. Un débat complexe et sensible qui divise au sein même du mouvement écologiste