Algérie, Bélarus, Iran, Russie : ces pays qui musellent la presse et répriment les journalistes

• Plus de 520 journalistes sont actuellement emprisonnés dans le monde, un chiffre record selon Reporters sans frontières.

• Cette augmentation des pressions gouvernementales sur la presse s'est accélérée après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.

• Des pays comme la Russie, l'Iran, le Bélarus, le Kirghizistan, l'Algérie, le Vietnam et le Myanmar répriment sévèrement la liberté de la presse.

• De nombreux journalistes ont dû s'exiler, tandis que des médias indépendants ont été interdits ou contraints d'opérer depuis l'étranger.

• Cette vague de répression marque un recul de la liberté des médias qui avait progressé après la fin de la Guerre Froide.

La situation des droits de l'homme en Algérie suscite de vives inquiétudes au sein de la communauté internationale. Selon plusieurs ONG, dont la Ligue des droits de l'Homme (LDH), la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), la dégradation de la situation des droits humains dans le pays est plus que jamais préoccupante.

Depuis le mouvement du Hirak en 2019, les libertés fondamentales sont de plus en plus restreintes, et les violations des droits et libertés fondamentaux se multiplient. La liberté de la presse et la liberté d’expression sont particulièrement touchées, avec des lois limitant la liberté d’expression qui doivent être alignées sur les normes internationales.

Le cas du journaliste Ihsane El-Kadi est emblématique de cette répression. Condamné en avril 2023 à une peine de cinq ans de prison et à de lourdes amendes pour des accusations infondées liées à la sécurité, il a également reçu l’ordre de dissoudre sa société de médias. Le Parlement européen a adopté une résolution demandant instamment aux autorités algériennes de libérer immédiatement toutes les personnes détenues, y compris Ihsane El-Kadi.

La situation des binationaux en Algérie est également préoccupante. Une nouvelle loi sur l'information publiée fin août 2023 au Journal officiel interdit notamment aux binationaux d'être actionnaire d'un média. Cette disposition est perçue comme une atteinte aux droits des binationaux et une entrave à la liberté de la presse.

Face à cette dégradation permanente des droits de l'homme en Algérie, la communauté internationale doit réagir. Le Parlement européen a adopté plusieurs résolutions condamnant la répression et appelant à l'élargissement des sanctions contre les individus et les entités responsables de violations systématiques des droits humains.